La journée de la femme

Tous les ans, nous avons droit à une journée spéciale pour le genre féminin. Il semblerait que ce jour-là, toutes les difficultés des femmes soient mises également à l’honneur. Si je puis l’exprimer ainsi. Le 8 mars, il semblerait que les femmes aient le droit légitime de crier leur ras-le-bol, et de dire que leurs conditions de vie, elles ne sont vraiment pas tops. Car est-ce vraiment honorable, de nos jours, que d’être encore obligé de :

– demander légalité de salaire alors qu’on en parlait déjà quand j’avais 20 ans (il y a plus de 20 ans) ;

– de demander une justice équitable, pour endiguer les violences conjugales ;

– de ne plus vouloir de harcèlement sous quelques formes que ce soit ;

– de…

… la liste est tellement longue.

Un jour, j’ai entendu un documentaire qui disait qu’une entreprise avait dépensé beaucoup d’argent pour augmenter le salaire de leurs employées (femmes, bien sûr, c’est toujours elles qui amènent les dépenses inutiles) et réduire ainsi à « seulement » (morte de rire) 3 % de différence (donc pas encore égal) entre les revenus des femmes et celui des hommes.

ALLO !! Cela veut dire quoi ?

Il faudrait arrêter les moult décrets et les lois qui ne servent à rien, puisque, apparemment, personne ne les met en pratique.

D’autant que l’article 1 du Code civil nous dit :

« Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français, en vertu de la promulgation qui en est faite par le Roi. »

Il n’y a plus de roi depuis l’abdication, en 1848, de Louis-Philippe, dernier roi de France. Pour le coup, les lois ne sont pas appliquées. Cela n’a rien d’étonnant, puisque les lois qui prônent l’égalité entre les femmes et les hommes vont à l’encontre du sacro-saint patriarcat. Sans oublier que ça ne remplit pas les poches du capitalisme.

Il suffirait des fiches techniques pour chaque emploi existant, une base salariale fixe. Une augmentation de tous les salaires à l’ancienneté, et le problème serait résolu.

À travail égal, salaire égal (c’est la loi légale, et en plus, c’est légitime). Certains pays ne faisant aucune différence entre les genres, quand il s’agit de l’emploi, ne sont pas classés dans les pays pauvres pour autant. Alors !? Pourquoi pas chez nous ?

Gentes Dames ! Si nous arrêtions de vouloir être les égales des hommes !

Voulons-nous vraiment travailler sans nous soucier de nos familles ? Non.

Pour celles qui en ont, car nous ne sommes pas toutes nées pour devenir mères et/ou compagnes d’un homme.

Voulons-nous devenir des requins pour avoir la place de choix ? Non. Avancer dans la bienveillance n’est pas contradictoire avec le fait de briller au sein du groupe.

Je trouve que l’on confond le féminisme à outrance, dans le seul but de dégager l’homme, et le besoin d’équité. Nous y avons, toutes et tous, droit, et ce dans tous les domaines.

Tous, car les hommes sont écartés de certains de leurs droits naturels et légitimes, comme celui d’être considérés comme un parent, autant qu’une femme. À l’heure des biberons et/ou des tire-lait, il n’est pas normal de trouver génial qu’un rugbyman puisse prendre son congé paternité sans perdre sa place dans l’équipe.

Nous ne souhaitons pas castrer les hommes. Juste pouvoir leur dire de fermer leur gueule un peu plus de trente secondes ; exprimer nos opinions sans être contredite pour chaque mot un peu trop engagé ; brûler le dîner sans y laisser une partie de notre estime de nous. Ne pas que l’on prenne notre salaire pour de l’argent de poche.

Je fais ma méchante ! Il va falloir conclure avant de devenir sadique.

Gentes Dames, nous sommes déjà considérées comme des hystériques patentées. Nous n’avons rien à perdre (voir tout à gagner) :

– en n’apportant pas les cafés, à moins d’être serveuse ;

– à gueuler sur un homme « sale porc ! », quand il nous manque de respect ;

– à leur suggérer de retourner dans leur zoo, quand ils gèrent mal leur testostérone ;

– à leur faire comprendre que si vous êtes si moche que ça, il n’a qu’à foutre le camp et il verra bien si le boudin, elle ne trouve pas des hommes à la pelle pour le remplacer ;

– à mettre la valise de notre futur ex-compagnon (valable aussi pour les ex-compagnes) devant la porte suite à une « toute petite claque de rien du tout que tu en fais vraiment des pataquès pour pas-grand-chose » ;

– à…

Enfin, vous voyez ce que je veux dire.

Nous sommes source de vie. Sans femme, c’est l’extinction de l’espèce humaine. Sans homme, c’est procréation par insémination artificielle. À l’heure actuelle, nous avons de quoi faire dans les banques de sperme, ainsi que la technologie.

Nous sommes le tout, les mères, les sœurs, les femmes, les filles, à la fois servantes et princesses, diablesses et déesses.

La grève du sexe fait partie de l’histoire des femmes, dans de nombreux pays, afin d’obtenir quelque chose des hommes. Vérifiez par vous-même, vous serez étonnées par tous les combats que les femmes ont menés jusqu’à nos jours.

Mais je dois confesser :

Les hommes évitent de brutaliser la femme que je suis. Ou alors, je n’ai pas encore croisé d’homme suffisamment suicidaire.

Fille d’une mère célibataire ancienne femme battue, qui, après un « tout petit » coup de poing, s’est décidée à fuir, je ne peux pas être entièrement impartiale dans cet article, puisque j’ai vu, enfant, les côtés, surtout négatifs, d’être une femme.

Ni princesse, ni déesse, je ne veux pas de cette journée de la femme.

Je suis un être humain qui a droit au respect, à l’égalité, à l’équité tous les jours de ma vie.

BORDEL DE MERDE !!!!

Quand l’État devient voleur

Difficile pour moi d’assumer pleinement ce titre, qui n’est malheureusement pas totalement faux.

Dans mon article « Prendre conscience que ton argent ne t’appartient pas », j’expliquais, sommairement, l’aberration du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu en citant l’article 14 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 :

« Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »

Outre le fait que cet article ne prend en compte que le « citoyen » et nullement l’« être humain », je relevais « consentir librement », car le problème est bien là.

À l’heure actuelle, notre gouvernement est quand même le pays des droits de l’homme (certes avec un petit « h ». Si si, j’ai vérifié sur le site de l’Elysée.) Toutefois, nos droits ne sont pas acquis. L’État choisit ce qu’il applique et passe à la trappe ce qui ne lui convient pas.

Le prélèvement à la source, en vigueur depuis le 1er janvier 2019, ne laisse aucun « consentement libre » possible. Les employeurs se retrouvent, bon gré, malgré, obligés d’appliquer ce prélèvement sur les fiches de salaires, sous peine de sanctions. Je parle des entreprises qui ont tous les bons numéros qui les rendent « légales » ; pas des petites gens.

Parfois, il y a des erreurs. Quand bien même ils ne sont pas imposables, des jeunes qui touchent leurs premiers salaires se retrouvent avec ce prélèvement à la source.

Je l’ai vu de mes propres yeux. Va expliquer qu’il faut réclamer l’argent à une jeune personne qui rendre à peine dans le monde du travail et qui subit ses premières tortures administratives.

« Mais, mais, mais, je fais comment Madame ?! »

Le Code général des impôts stipule dans l’article 4A :

« Les personnes qui ont en France leur domicile fiscal sont passibles de l’impôt sur le revenu en raison de l’ensemble de leurs revenus. »

Passible : susceptible de subir une peine. Du moment où tu vis en France, tu es condamné à payer des impôts.

Sauf que cet article est tiré d’un « Code ». Il n’a que la valeur que l’on lui prête. Peut-il effacer l’article 14 de la déclaration des droits de l’homme ?

L’État français, pays de ces droits de l’homme depuis 1789, ne se pose plus la question depuis 2019. Déjà qu’avant cette date, le consentement libre était de ne pas payer d’impôt, mais surtout de ne pas se faire pincer par le fisc. Maintenant, pour y échapper, il faut gagner sa croûte sous un manteau ; avoir un compte en banque dans un pays non conventionné avec la France.

Quand le fisc s’octroie le droit de prendre ton argent sans ton consentement, il tape à la porte de nos banques, fait une saisie de la menue monnaie, dès que tu as plus de 607,75 € sur tes comptes et/ou livrets. Non seulement nos banques ne prennent pas notre défense, en plus, elles te facturent 10 % de la somme (dans la limite de 100 €) le désagrément.

Oui, mais la Déclaration Universelle des droits de l’homme de 1948 nous protège avec son article 25 :

« Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux […]. »

Ah ! Ben non, en fait ! Cet article ne nous protège pas. En 2023, tous les fournisseurs d’énergies ont augmenté leurs tarifs. Il faut choisir entre manger ou avoir chaud. Être au chômage et se contenter de peu, au risque de se faire insulter de parasite, ou travailler pour payer les factures, ainsi que le plein de la voiture pour aller travailler pour payer les factures. Tout cela pour pouvoir (pour les plus chanceux qui gagnent « bien » leur vie) subvenir à l’impôt prélevé à la source.

Impôts qui ne contribuent pas à nos besoins, puisque nous manquons de personnels soignants, d’enseignants […]. Je vous laisse ajouter ce que vous voulez dans les crochets. De toute façon, je ne saurais tout citer.

Si nous considérons l’article 1er du Code civil, nous sommes doublement volés, car il n’y a plus de roi en France depuis que Louis-Philippe 1er a abdiqué en 1848. L’ajout du général de Gaulle (le général, pas le président) à l’article 1er du Code toujours en vigueur en France :

« Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français, en vertu de la promulgation qui en est faite par le Roi (le président de la République). »

Ben, encore une fois, la partie en gras, là, n’a pas de valeur, puisque pas ajoutée par un roi.

Absolument toutes les lois en vigueur depuis 1849 n’ont aucune valeur juridique.

Vraiment, QUEL BORDEL !

Le travail invisible

Vous avez certainement déjà entendu parler de ce phénomène de société reconnu que l’on appelle la « charge mentale ». Ce sujet est de plus en plus traité, et nous pouvons en entendre parler dans des émissions de radio, pour nous décrire en profondeur ce que cela implique de fatigue physique, mais surtout psychologique dans le quotidien des femmes. Il existe également chez de plus en plus d’hommes, puisque, de nos jours, il devient possible d’être père au foyer, sans passer pour […].

Sieurs de tout bord, je vous laisse mettre en commentaire ce que je suis censée mettre entre les crochets. Étant une femme, j’avoue que ce serait présomptueux de supposer savoir comment sont traité les hommes.

Certaines d’entre vous se reconnaîtront dans la scène que je vais vous décrire. J’arrive dans le salon et mon homme me dit : Regarde, je viens de faire les vitres. Je fais partie de ces femmes qui ont la « chance » (cela ne devrait pas en être une) d’avoir un compagnon qui passe la serpillière, plutôt que de clamer haut et fort que la maison est dégueulasse.

Seulement, à chaque fois qu’il me fait remarquer qu’il a accompli une tâche ménagère, j’ai envie de lui claquer à la gueule : Et alors ! Tu veux une médaille ! Tu me félicites moi, quand je passe le balai.

Je sens qu’à ce niveau de la conversation, des hommes viennent de quitter cette page et des femmes sont mortes de rire.

Tout cela pour en revenir au travail invisible. 

  • Mon homme m’annonce que le bas de la douche commence à moisir.

« Merci de me le dire mon chéri, c’est pour cela que je l’ai nettoyé à fond cette semaine. Ah ! Tu ne l’as pas remarqué ! » (grosse envie de pleurer, ou de le tuer, j’hésite.)

  • Chez moi, le sol est carrelé et blanc (il paraît que noir, aussi, c’est sympa). Je passe l’aspirateur, mais il y a toujours un mouton qui fait son apparition, dont ne sait où, juste au moment où tu viens de finir de remballer l’engin. Mais comme je ne le remarque pas toujours, je passe à autre chose. Le mouton pète aux yeux de tout le monde, et tu as l’impression d’être une grosse crado, doublé d’une triple feignasse.
  • Est-ce normal de tirer la chasse d’eau plus souvent que je ne vais aux toilettes ?
  • La couverture qui protège le canapé ne se remet pas toute seule, quand elle a bougé ? Curieux, car le reste de la famille semble le croire.
  • Un lit prend moins de 5 minutes à faire, sauf quand tu en as plusieurs à faire.

« NON MAIS DIT ! Ce n’est pas un hôtel ici ! »

  •  La poussière… perso, j’ai abandonné. Parfois, je souffle dessus, ça fait plus propre.
  • Va comprendre pourquoi il y a toujours des traces de doigts sur la télévision ! Je n’ai plus de tous petits, il ne devrait plus y avoir de traces de doigts sur cet écran.

Enfin, vous voyez ce dont je parle. Et je n’ai pas parlé du linge. Là, ce serait abuser, car il y a un véritable roman-photo à faire. Quoique c’est amusant quand tu rentres de voyage et que ton homme te fait la super blague de l’armoire qui ne fonctionne plus.

« Ah ! Ah ! Le linge que l’on salit ne revient pas propre, comme par magie, dans l’armoire. »

Partir plusieurs jours a l’avantage de montrer notre invisible travail. D’ailleurs, le mot travail signifie torture. Ce n’est pas pour rien que la charge mentale est si lourde à porter.

On dirait que je vous fais le sketch. Je me retiens de faire des vidéos, car il y en a déjà tellement trop plein, tellement que ça doit remplir un centre de données, rien que pour cette thématique à elle toute seule.

« Quoi faire ? », pourriez-vous me demander ? Mais j’avoue que je n’ai pas de réponse à cette question. Probablement parce que la charge mentale n’est pas un phénomène de société, mais qu’elle est la conséquence de notre mode de fonctionnement, à nous les femmes.

Oui, je pourrais dire que c’est la faute, la très grande faute de ces hommes qui nous oblige à […]. Ben non, même pas. Nous ne sommes pas toutes des femmes soumissent au patriarcat envahissant. Un homme a le droit de dire « je n’ai pas envie », pourquoi pas les femmes.

C’est sûr qu’avec les enfants, tu peux difficilement te barrer en laissant tout en plan, alors qu’un homme se pose, peut-être, moins souvent la question. Toutefois, si les femmes ne font pas les tâches, il y a bien un moment, ou les hommes vont s’y mettre. Encore faut-il que les femmes ne court-circuitent pas leurs hommes, quand ils ne font pas exactement comme elles.

Comment se soulager de cette charge mentale, à laquelle s’ajoute souvent de la culpabilité ? Commencer par ne pas être trop perfectionniste. Lâchons prise.

Si votre douce moitié ne prend pas sa part, alors changez de moitié. Non, je rigole.

Il faut trouver un juste équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Quittons les carcans (collier de fer pour attacher un criminel au poteau d’exposition) d’une éducation genrée. Il n’y a pas de tâches pour les filles et d’autres pour les garçons.

Délestons-nous de tout ce BORDEL ! BORDEL DE MERDE !

Féminisme – Libération sexuelle – auto défense : chacune son point de vue, chacune son combat.

Pour commencer quelques définitions :

Libération sexuelle :

C’est le droit à l’égalité entre femmes et hommes face à la sexualité. Elle donne aux femmes l’accès à la contraception et à l’avortement, mais également la liberté à tout être humain, quel que soit son genre, ou son orientation, de vivre sa sexualité. Elle permet à chacune et à chacun une libération du corps et un libre choix en matière de sexualité.

Libre choix :

Dire non, dire oui, dire peut-être, peu importe le choix. Le libre choix s’exprime toujours en toute conscience. Une personne qui dort ne peut pas donner son choix, puisqu’elle n’est pas consciente. Mais pour connaître son choix, il est interdit de la réveiller. C’est une violation au droit naturel au repos. Il faut attendre. Pareil pour les personnes qui ne répondent pas.

Qui ne dit mot consent :

Formule qui sert aux individus pas toujours malveillants, certes, mais qui veulent se passer d’une réponse qui pourrait ne pas leur convenir. Tu ne dis rien, alors je fais ce que je veux, c’est voler le libre choix.

Tant que je n’ai pas dit oui, c’est non :

Cette expression pourrait recevoir la même explication que la précédente. Toutefois, il n’a jamais été interdit de mûrement réfléchir avant de choisir. Tant tous les cas, personne n’est en droit de supposer un consentement, s’il n’a pas été exprimé, même du bout des lèvres.

Vierge : Je trouve intéressant de donner la définition de ce mot, dont la signification première a été détournée.

Avant l’arrivée des religions monothéistes, clairement patriarcales, ce mot signifiait qu’une femme n’était pas mariée. Elle pouvait être mère (donc dépucelée), sans homme. Si tant est qu’elle ait vraiment existé, Marie peut très bien être qualifiée de vierge, tant qu’elle n’était pas mariée. La notion de virginité des futures épousées est un concept dû à la montée en puissance du patriarcat, et rien d’autre.

Le féminisme :

C’est un ensemble de mouvements et d’idées politiques, philosophiques et sociales, qui partagent un but commun : définir, établir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes.

Chacune son point de vue

Dans leur livre « Tu seras une femme » de Anne-Cécile Mailfert et « Les tabous du point G et de l’éjaculation féminine » de Deborah Sundahl, les deux autrices nous montrent deux visages de la femme.

Ce qui m’a marquée dans ces deux livres, c’est le point de vue très différent que ces deux personnes ont porté sur l’émancipation de la femme notamment en matière de libération sexuelle.

Présidente de la fondation des femmes, Anne-Cécile Mailfert dénonce le fait que les hommes se soient approprié cette libération à leur avantage. Elle soulève les problèmes qui en ont découlé. Les femmes se sont libérées de leur « obligation » à la virginité jusqu’au mariage, mais elles ont quelque peu perdu de leur droit de ne pas être des femmes faciles. Anne-Cécile souligne le fait qu’une femme qui ne couche pas est considérée comme frigide et toutes les autres choses négatives qui en découlent.

Deborah Sundahl est décrite, en quatrième de couverture de son livre, comme une experte de la sexualité. Elle animerait, depuis plus de 15 ans, des ateliers sur la sexualité féminine. Le but de son livre n’est pas de contribuer à une égalité et une parité au quotidien. Il veut contribuer à l’émancipation de la femme dans son corps et surtout dans sa sexualité. Il est question dans son livre de point G et d’éjaculation féminine, mais aussi de clitoris, de jouets sexuels, de libération sexuelle (bien sûr), d’éducation et d’épanouissement pour les femmes, au service des femmes (même si les hommes peuvent y trouver leur part).

C’est à ce moment que je confronte les deux points de vue qui m’ont interpellé.

Là où Anne-Cécile a vu des contraintes, Deborah y a vu des opportunités. L’une a souligné les difficultés et les insultes ; la mauvaise image posée sur chaque femme qui n’aurait pas envie de cette sur-sexualité. L’autre a pris le parti inverse pour guider les femmes dans une redécouverte de son soi intime.

Une chose m’a choqué, c’est l’exemple que donne Deborah de la danse érotique qui selon elle permettrait à la femme d’être émoustillée et de se sentir plus femme, grâce à l’effet que ces danses produisent sur l’homme. Pas sûr que la danseuse érotique qui gagne sa vie à danser à poil, ou presque (donc danse pour payer les factures), soit toujours heureuse d’être considérée comme un objet de consommation mise à disposition du seul plaisir des hommes.

Prendre conscience que nous posons un regard sur nous-même en fonction du regard des autres n’est ni très féministe, ni très libéré. Je ne parle pas seulement des femmes. Nous sommes tous plus ou moins « jugés ». Dans le cas de la danse érotique, le plaisir du ou de la danseuse serait guidé par celui donné à l’autre (homme ou femme, personne n’a dit que cela devait être réservé aux seuls hétérosexuels).

Ma conclusion sur la vision de ces deux femmes.

Nous sommes toutes faites plus ou moins pareil. Mais nous n’avons pas le même vécu, pas la même vision des choses. Celles qui ont « subi l’homme », ou tout simplement les contraintes d’être une « fille », puis une « femme » vivront leur condition de « sexe faible » différemment, qu’elles aient été éduquées comme des « princesses », ou des « garçons manqués » (ce sont des exemples, d’autres termes pouvaient convenir.)

Certaines d’entre nous ont choisi de positiver. Pourquoi ? Deborah, a-t-elle été plus préservée qu’Anne-Cécile des attaques des hommes ? Je ne pense pas. L’une a décidé de combattre les inégalités, l’autre de « surfer » sur la vague de ces nouvelles libertés faites aux femmes.

Maintenant, qui a raison ? Qui a tort ?

Aucune des deux et les deux à la fois.

Mon combat n’est pas le tien, et le tien n’est pas le mien, pourraient-elles nous dire.

Un combat : est-ce à cela que ça se résume d’être une femme ?

Durant ce début de siècle, nous avons été témoins d’une vague de ras-le-bol des femmes quant aux comportements des hommes. Il était question dans les médias d’un mouvement féministe. On nous en a mis à toutes les sauces.

Cela m’a fait une sensation étrange, quand les journaux télévisés passaient de l’égalité des salaires, d’une meilleure équité entre les femmes et les hommes, et que tout à coup, il était question de harcèlement, souvent sexuel à l’encontre des femmes.

Je faisais des bonds sur ma chaise, car je ne voyais pas (et ne vois toujours pas) le rapport entre le féminisme qui lutte pour nos droits, et le simple droit que tout individu a à vivre en sécurité dans notre pays dit civilisé. Les informations marquent rarement la différence entre les deux situations, quand il s’agit de femmes.

Les victimes qui portent plainte contre les prêtres pédophiles, c’est quoi leur mouvement à eux ? Quelles étiquettes portent-ils ? Enfantiniste ? Pédophiniste ?

Je trouve que la société a vite fait de tout confondre.

Tu es une femme, tu ouvres ta gueule, tu es féministe.

Ce dit en passant, un homme peut être un féministe. Mais lui a, peut-être, plus de droit d’ouvrir sa gueule, puisque c’est un homme. Après tout, nous sommes tous en droit de juger nos pairs.

Se battre pour avoir le droit de disposer de son corps, de procréer si on veut est un acte féministe. Perso, je dirais un droit naturel d’être vivant.

Normal que certains hommes ne se sentent pas concernés, voir que certains protestent. Il ne manquerait plus que ça que l’on soit obligée de porter leurs enfants, alors qu’ils brillent en société pendant qu’on torche leurs gosses qu’ils n’assument pas toujours.

Se battre pour ne pas avoir des mains au cul, des réflexions salasses, ou autres manifestations à connotation sexuelle est un acte d’autodéfense, pas du féminisme.

Que les hommes ne nous racontent pas qu’ils seraient heureux si on leur faisait pareil. Je suis désolée, sieurs de tout bord, mais pas sûre que vous apprécieriez de vous faire tripoter par votre voisin de métro.

Oui, je dis bien voisin.

Il n’y a que des hommes qui agressent dans la rue. Et quand bien même une femme le ferait, si c’est Agathabaga la sorcière qui s’y colle, je doute que cela vous fasse le même effet que si c’est Miss France.

Pour nous les femmes, quand nous n’avons pas envie de vous, vous êtes des Agathabaga. Alors pourquoi se montrer insistant. A-t-on besoin de toutes se trimbaler avec des matraques, et de les brandir pour que vous compreniez, sieurs de tout bord, que là, on n’a pas envie d’un plan drague ?

Pareil, pour les violences familiales qui, se dit en passant, ne sont pas réservées aux femmes. Si ! Qu’on se le dise, des hommes, et pas que des homosexuels, sont aussi victimes de ces violences. 

Féminisme ? Autodéfense ? Droit de l’individu de vivre en sécurité ? Quelle étiquette ?

J’en viendrais presque à parler d’intégration de la gent féminine.

QUE DE BORDEL !!

La justice peut-elle se passer de loi ?

La justice, c’est quoi ?

Le sens premier nous dit que c’est un principe moral selon lequel il faut respecter les droits de chacun.

Les droits de chacun ?

Décidément, encore une question, alors que j’ai à peine commencé.

Si nous partons de cette définition, il faut donc qu’une liste des droits de ce « chacun » ait été fait. En sachant que la liste sera différente suivant l’âge et parfois même le sexe de l’individu « chacun » en question. Il faut prendre en compte les droits naturels qui permettent une vie digne, ainsi que les droits positifs qui sont représentés par les lois.

Tous ces droits sont très subjectifs. Les droits naturels se fondent sur une estimation de « chacun ». Les droits positifs sont le résultat de règles établies par l’autorité qui émet les lois (du pays, de la communauté, de l’entreprise, de l’école…).

Pas simple tout cela. J’ai pourtant à peine développé le sujet.

Pas simple et très très très subjectif. Que ce soit le droit naturel, ou celui positif. Il suffit de voir la différence entre les femmes et les hommes, les enfants et les adultes.

Prenons une notion simple comme boire :

Tous les êtres vivants, et pas seulement les humains, ont le droit naturel universel d’accéder à l’eau. Même aux points d’eau dans la savane, des animaux, pas toujours de la même espèce, sont capables de trouver des compromis pour que tous puissent s’abreuver. Proies et prédateurs partagent.

Bon, j’avoue, parfois à leurs risques et périls.

Chez les humains, si tu habites une grande ville, t’es mal. Des accès gratuits (puisque boire est un droit naturel, universel) à l’eau potable ne sont pas toujours choses aisées. Voir t’as intérêt à avoir quelques pièces dans ta poche, vu que même pour pisser dans les toilettes publiques, il faut souvent payer.

Le droit naturel en prend un coup, pour le coup.

J’aurais pu prendre un droit naturel plus facile. Un qui ne demande pas de payer et qui est totalement gratuit quelles que soient les circonstances : vivre.

C’est normal que j’aie envie de pleurer en pensant aux dispositifs et aux décrets (droit positif) anti SDF ?

Les droits naturels sont pourtant légitimes :

Vivre, manger, boire, se vêtir, avoir un endroit pour se reposer…

Et pourtant, tout cela est régi par le droit positif. Il faut croire qu’il faut des lois aux humains pour justifier que tu doives fournir un effort pour gagner le droit de subvenir à nos besoins naturels. Nous appelons cela le travail. Ce qui est curieux si on considère que ce mot travail proviendrait du latin tripalium, un instrument de torture à trois pieux.

Pas si curieux puisque ce travail, qui est effectué pour vivre un tant soit peu dignement, est taxé.

Si, si ! Tu bosses, tu gagnes des sous, mais tu dois en donner une partie pour payer un organisme qui te dit quels sont tes droits ou pas.

Cela a même un nom. C’est la citoyenneté.

Mais je m’égare.

Revenons à notre justice.

Le deuxième sens de ce mot concerne le pouvoir de juger et de faire respecter la loi.

Autrement dit, l’application de la loi par le biais de la justice dans son sens le plus procédurier qu’il soit.

Elle est différente d’un pays à l’autre, puisqu’une loi est le fruit d’un conciliabule, d’un écrit réfléchi, puis par la suite d’un vote. Suivant le pays où elle est votée, sa culture, son histoire, ses préjugés, elle n’aura pas la même tournure, ni les mêmes implications.

Autant dire que la justice ne sera pas donnée de manière identique. Donc pourquoi faire des lois, puisque la justice dépend du point de vue de « chacun » ? Oui, encore lui.

Pour cela, il est nécessaire de réfléchir à ce qu’est une loi.

Je vous passe la définition des lois élémentaires, comme celle de l’attraction, ou encore de savoir qui fait la loi à la maison. Ni de la loi qui guide la justice divine de Maman qui va mettre le plus gros morceau de viande dans l’assiette du tout petit plutôt que dans celle de Papa.

A l’exception de ces cas-là, la loi est un ensemble de règles dites « obligatoires » (l’être humain n’a pas d’obligation. Il n’a que des droits.) qui expriment les droits et les devoirs de chacun dans une société. Décidément encore ce « chacun ».

Le juge et les jurés donnent une sanction aux personnes commettant des fautes en fonction du manquement à la loi. Tout comme au football, l’arbitre siffle et sanctionne le ou les joueurs qui ne respectent pas les règles du jeu. S’il y a un blâme, la couleur du carton dépend de la gravité de l’acte. Mais à part si l’arbitre est nul, il fera suivant les règles préétablies.

Mais si l’arbitre ne fait pas preuve d’impartialité ?

Il y a la justice juste, celle qui ne commet pas d’erreur, celle qui convient à la situation. Et bien entendu, la justice qui fait mal, qui ne punit pas équitablement.

Dans tous les cas, il y a toujours une loi réglementée d’un texte, ou implicite. La loi du plus fort et/ou celle du favoritisme restent des lois.

Si, si ! La loi de mon point dans ta face, ça marche aussi. Mais c’est moins délicat.

La loi est nécessaire suivant la justice que nous souhaitons faire appliquer. Dans une communauté, comme pour un sport, nous avons besoin d’un support commun à tous pour dire où commencent nos droits, et quand débutent ceux des autres. Ce n’est ni plus ni moins par commodité. Maintenant, la loi n’est pas toujours juste, ni justifiée.

Qui n’a jamais entendu dire : La justice est aveugle.

Justement, c’est pour que la justice, qui est juste, puisqu’elle prend parti pour personne, ne voit pas les éléments mis dans sa balance.

C’est la loi du plus futé.

En conclusion

La justice, peut-elle vraiment se passer de lois ?

Difficile à dire. Ce qui est légitime suivant le droit naturel n’est pas toujours équitable pour « chacun » (encore lui). Ce qui est équitable n’est pas toujours légal, aux yeux du droit positif (donc des lois).

Ajoute à cela, qu’en France, la justice (qui juge) et l’exécutif (qui fait exécuter les lois) tiennent dans les mains d’un seul individu que l’on nomme Garde des Sceaux, nous pouvons nous demander si « justice » et « loi » peuvent vraiment figurer équitablement dans la même phrase.

C’est vraiment le BORDEL !!

Prendre conscience que ton argent ne t’appartient pas.

Il suffit de se retrouver au bord du gouffre du zéro de ton compte en banque pour comprendre que ton argent ne t’appartient pas réellement.

Pour anecdote :

Le problème quand tu habites un pays étranger, avec deux comptes en banque, avec la paie versée sur celui à l’autre bout du monde, c’est de jongler avec les virements en ligne et ces fameux 48 heures ouvrables.

Quand j’habitais Tahiti, j’avais 12 heures de décalage horaire. Quand je faisais un virement en ligne dans la journée du vendredi, ce n’est plus considéré comme journée ouvrable.

J’ai fait un virement un vendredi de fin de mois, l’argent a été débité de mon compte français le jour même, et n’est réapparu que dans l’après-midi du lundi suivant.

Comme ça ! SAMEDI n’est pas un jour ouvrable ?

Ben faut croire que non.

J’ai dit réapparu.

Mais cela ne voulait pas dire que le versement était validé. Cela voulait juste dire que ma banque polynésienne avait pris note qu’elle allait recevoir de l’argent. Il fallait attendre le mardi (lundi et mardi, soient deux jours ouvrables) pour y avoir accès. Je ne pouvais pas utiliser cet argent le lundi, puisqu’il n’était toujours pas là.

Ben si !

Ben non !

Mon distributeur m’a envoyé paître, quand j’ai voulu retirer 5000 XPF, puisqu’il me restait à peine 2000 XPF (francs pacifiques, je ne parle pas en euro).

Là où cela fait mal ?

C’est simple. Si vous relisez ce que j’ai écrit plus haut, vous comprendrez qu’il y a un problème. L’argent est bien retiré sur le compte débiteur, mais il met 48 heures ouvrables pour être noté « en cours de transfert ».

Et là, c’est la quatrième dimension ; l’argent voyage dans un univers parallèle ; il n’est plus nulle part. Il a disparu, parti en vacances pendant 48 heures, minimum, jusqu’à 5 jours (fin de semaine oblige).

N’a plus les sousous ! N’a plus !

Envolée, la petite ligne magique qui devait t’apporter le Saint Graal pour faire les courses. Perdue dans le cosmos.

Imagine, que cela fasse pareil pour tes SMS. Comme ça « c’est pas pareil » ?! Mon argent est moins important que le « OK » de mon homme qui m’assure avoir bien reçu mon message ? AH BON !?

J’en reviens donc au fait que l’argent que l’on pense avoir à soi ne l’est pas.

Quand sur mes factures d’électricité ou de téléphone, il est écrit prélevé le […], tu peux être sûr que le jour dit, c’est prélevé. Et pas 48 heures ouvrables après.

ALORS !?

Qui n’a jamais regardé de film (même des fictions) sur la bourse ne peut pas comprendre. Qui a une carte bancaire à débit différé, pareil. Pourquoi il suffit de quelques secondes pour faire le virement d’une demande de rançon, et toi pinpin des bois, tu as l’impression qu’à chaque virement en ligne, tu as demandé un mandat avec accusé de réception.

Je suppose que c’est parce que les banques profitent de ce mouvement immatériel d’argent pour le faire travailler à leur profit. Pendant 48 heures ouvrables et les week-ends, votre argent se retrouve dans une zone d’ombre, un angle mort, et leur appartient totalement.

Si vous avez une meilleure explication, rions ensemble. Je vous écoute.

L’argent, nous appartient-il, ou pas ?

Nous sommes en droit de nous poser cette question, surtout depuis le prélèvement des impôts à la source. Il faut que nous en soyons tous conscients.

Le prélèvement à la source est ni plus, ni moins que du vol en bande organisée.

Ce n’est pas moi qui le dit, c’est l’article 14 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789.

« Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »

C’est moi qui ne sais pas bien lire, ou il est écrit « consentir librement » ? Il m’a pourtant semblé que si tu ne remplis pas ta déclaration de revenus et que le fisc te laisse tranquille, ça veut dire que tu es SDF. Ou alors vraiment trop pauvre pour noircir du papier.

Ajouter à cela l’article 1er du Code civil qui dit :

« Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français, en vertu de la promulgation qui en est faite par le Roi. »

Nous sommes doublement volés. Je rappelle qu’il n’y a plus de roi en France depuis que Louis-Philippe 1er a abdiqué en 1848. L’ajout du général De Gaulle à l’article 1er du Code toujours en vigueur en France :

« Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français, en vertu de la promulgation qui en est faite par le Roi (le Président de la République). »

Ben la partie en gras, là, n’a pas de valeur, puisque pas ajouté par un roi. Enfin, si je suis logique. Ou alors faut qu’on m’explique où il était le Roi.

Si au moins les impôts étaient régis par des lois, nous pourrions dire que nous avons mal compris les petites lignes, mais je n’ai pas trouvé de lois. Par contre, j’ai trouvé le Code général des impôts, dont l’article 4A stipule :

« Les personnes qui ont en France leur domicile fiscal sont passibles de l’impôt sur le revenu en raison de l’ensemble de leurs revenus. »

J’ai cherché la définition de « passible ». Cela veut dire « susceptible de subir une peine ».

C’est-y pas beau ! Nous sommes condamnés sans consentir.

On n’a pas le choix.

Et pourquoi on n’aurait pas le choix !?

Il est pourtant bien écrit « consentir librement » dans la déclaration des droits de l’Homme.

Alors !

C’EST QUOI CE BORDEL !?

Avoir confiance en sa valeur

Pour celles et ceux qui ont déjà travaillé sur leur rapport à l’argent, il y a un exercice intéressant :

Avez-vous conscience de votre valeur ?

Argent et valeur d’une personne, cela peut paraître étrange comme concept.

Dans le monde du travail, il faut savoir « se vendre ». Personnellement, j’ai toujours eu les postes que je voulais. Quand j’allais à un entretien d’embauche sans motivation, j’étais sûre que je n’aurais pas la place, même si je faisais l’effort de bien répondre.

Par contre, je ne saurais jamais dire quel salaire je mérite. J’ai toujours été sous-payée. Si on considère que j’ai quand même un BTS, le Smic, ça fait peu pour autant d’études. Je fais cette constatation, alors que j’ai « seulement » un BAC+2. Je n’imagine pas ce que doit ressentir un BAC++++, qui se retrouve au même tarif.

Le concept de donner une valeur monétaire à un individu fait mal au bide, pour le coup.

Mais de là à dire payez-moi plus, ce n’est pas possible, car les postes que j’ai occupés avaient un salaire fixe non-négociable (premier emploi, emploi jeune, CAE-CUI).

Pour en revenir à mon rapport avec l’argent, je n’arrive pas à m’imaginer me donner une valeur. Je suis économe, sans être radine. Si je sais mettre l’argent sur le livret d’épargne, je sais lui faire faire le chemin inverse, au besoin, une envie.

Cela veut-il dire que je vaux zéro ?

A l’heure où j’écris cet article, je suis mère au foyer, de jeunes adultes qui ont de moins en moins besoin de moi. Je suis une pseudo-autrice, ayant autoéditée deux romans que je n’arrive pas à vendre, car, justement savoir « se vendre », c’est compliqué.

Pour résumer, je ne gagne pas d’argent.

J’ai lu un jour, dans un cahier d’exercice de Lilou Macé :

L’argent que vous êtes prêt à gagner correspond à la valeur que vous imaginez avoir dans le monde.

Et si je ne suis pas prête à gagner des millions ? Je dois l’avouer, je ne cracherais pas sur une petite maison avec un grand jardin, une serre géante, avec un étang…

On n’a jamais trop d’argent, mais de là à estimer la valeur d’une personne à ce qu’elle gagne. Cela me fait bizarre.

Réfléchissons à ces deux questions trouvées dans un cahier d’exercices :

A partir de quelle somme suis-je riche ?

Qu’est-ce qu’un salaire à la hauteur de ma valeur ?

Depuis l’arrivée de la France dans l’euro, je n’ai jamais gagné plus de 1 000 euros par mois. Je me sentirais certainement riche si je gagnais une telle somme tous les mois.

1 000 euros, juste de quoi payer quelques factures, autant dire rien.

J’aimerais gagner « rien ». Et c’est tout. Ma valeur, ce n’est rien, je ne vaux rien.

Dur comme conclusion, vous ne trouvez pas ?

Comment puis-je avoir confiance en ma valeur, si je n’ai pas conscience de celle-ci ?

Beaucoup de questions. Aurais-je seulement un jour les réponses ?

Et pour vous ? Est-ce aussi le bordel ?

Le coût de ma vie

Je suis effarée par le coût de la vie qui devient carrément n’importe quoi en cette fin d’année 2023.

Je me souviens de l’époque, avant mon séjour en Polynésie. En 2017, je m’inquiétais très peu, à l’idée de me retrouver dans un territoire français indexé à 1,8. J’avais une telle joie de partir que je me voyais me priver de beaucoup de choses de mon quotidien, sans problème.

Certes, je n’ai pas fait de grandes économies en vivant à Tahiti, mais je ne peux pas vraiment dire que ce séjour nous ait coûté cher. J’ai à peine grignoté mon livret A. Le confinement n’y est pour rien. Il faut dire que les roulottes ne sont pas onéreuses, loin de là.

Par contre, le retour en France a fait mal au porte-monnaie, dans de nombreux sens du terme. Entre la grande en Parcours Sup sur Toulouse (alors que nous habitons près de Bordeaux) et notre propre installation, les livrets en ont pris un coup, pour le coup.

Doucement, sans faire de bruit, le coût de la vie, en France, nous a rattrapés.

En effet, j’avais beau regarder les infos qui me le hurlaient pourtant, je ne suis rendu compte de rien. Beaucoup de frais annexes m’ont bandé les yeux.

Et là, depuis quelques mois, mes yeux s’ouvrent sur la réalité. Le monde est devenu fou. Dans sa course aux profits, le capitalisme prend tout. Il avale peu à peu mes titites économies que j’avais pris soin d’engranger depuis près de deux décennies. Je les vois fondre plus vite que la neige au soleil, dans un pays où il ne neige plus.

L’heure du bilan a sonné sur le coût de ma vie.

Je me souviens d’une époque où les revenus de notre foyer étaient moindre que ceux que nous avons à présent. Bien que nous n’atteignions pas les trois mille euros, nous devrions nager dans une certaine opulence.

Mes enfants ont terminé leur croissance. Ils ne sont plus scolarisés et gagnent parfois le salaire de leur labeur. Ma grande se paie, elle-même, ses vêtements et ses loisirs. Mon plus jeune s’achète son goûter, et parfois même celui de ses parents, avec son propre argent. Pareil pour ses jeux vidéo.

Nous devrions être riches !

Et pourtant, je m’apprête à fermer tous mes livrets et autre plan d’épargne, car je n’en peux plus de regarder régulièrement sur l’appli de ma banque, si ça passe. Ajoute à cela, les tarifs des fournisseurs d’énergie qui flambent, à cette allure, je nous donne deux ans pour être sur la paille.

Quand le serpent se mange la queue, où va le monde ?

Dans le mur ? Peut-être.

Car ce n’est pas avec des aides de l’état que nous nous sortirons de cette crise et de la flambée de la folie, folle furieuse, du capitalisme à outrance. Tout augmente, les smicards rattrapent, peu à peu, leurs collègues. Bientôt, l’ouvrier gagnera autant que le chef, mais les deux ne travailleront plus que pour payer les factures. Peut-être arriveront-ils toutefois à se nourrir à grand coup d’amidon modifié et d’OGM.

Il faut être honnête, ce n’est pas les bonnets rouges, les gilets jaunes, ou toutes les couleurs de l’arc-en-ciel qui vont résoudre le problème, avec de grandes manifestations de casseurs potentiels, dans nos rues.

Le passage par les urnes ? Sûrement pas.

Tant que l’abstention et les votes blancs ne seront pas intégrés comme faisant partie de la voix du peuple dans sa globalité, les politiques seront sourds et muets à nos appels de ras-le-bol. Mettre à feu et à sang n’aura qu’un temps, mais n’ouvrira pas les consciences de nos politiques (toujours eux), qui enverront nos agents de la paix en guerre contre son peuple.

Voyons le bon côté.

La révolte gronde, certes, mais partout dans notre pauvre France, des individus œuvrent pour un monde sans argent. Le recyclage se répand. Nous échangeons, donnons, prêtons, chinons…

L’état déclare illégale le travail qu’il ne peut taxer. Qu’à cela ne tienne, mon temps, mes bras, mon labeur contre un peu de SEL (Système d’Échange Locaux). Sans échange de menu monnaie, pas de « travail au noir » (expression qui vient du Moyen Âge, qui interdisait le travail de nuit), juste un échange de bon procédé.

Amusant quand on y pense. Nous n’avons pas la permission de l’état de nous faire payer notre travail, si nous ne donnons pas une partie de notre salaire. Salaire qui sert à payer nos besoins élémentaires et vitaux.

Je dois m’amender mon droit de vivre. J’en reviens toujours au même point.

Au coût de ma vie.

Alors !

C’EST QUOI CE BORDEL ?!

Suis-je vraiment mort en mer ?

C’est une notion étrange que celle-ci :

Être mort en mer.

Et pourtant, c’est une des premières choses que m’a expliqué mon amie Véronique.

Cela ressemblait à des élucubrations un peu folles, toute cette histoire.

Un peu d’histoire sur l’état civil, en France.

Avant que soit inventé le concept de l’état civil, l’identification de chaque individu était basée sur la perception des visages.

« Alors lui, c’est mon voisin Robert ; sa femme, c’est la Ginette ; leurs petiots, c’est Paul, Gustave… et la petite Marie. »

De plus, on se mariait entre-soi, entre personnes du même village, ou pas trop loin. Ce n’était pas très compliqué de savoir « qui est qui », ni « qui vient d’où ».

Il faut attendre le XIe siècle pour voir apparaître des noms de famille, car au Moyen Âge, chaque personne est identifiée par son prénom. On y ajoutait celui du père, ou celui du patelin.

Et pis, c’est tout !

En 1539, va savoir pourquoi, il faut absolument tenir des registres de « qui est qui et d’où ».

Il y avait un avant 1789, car l’acte de naissance étant rédigé dans le registre des baptêmes, forcément catholique. Je ne vous dis pas le bordel que cela a dû être pour les protestants après l’Édit de Nantes.

Heureusement, ou pas, en 1789, les registres de naissances communaux sont créés, retirant à l’Église catholique la tenue de l’état civil.

En 1945, commence le début de la fin. La mise en place de la Sécurité sociale a apporté une illusoire (selon moi) sécurité. Les plus pauvres ont pu bénéficier d’aides financières.

En contrepartie, nous sommes toutes et tous devenus des numéros.

Quelques définitions pour clarifier certains points :

D’après Wikipedia, un acte de naissance est un document juridique authentique attestant de la naissance d’une personnalité juridique.

Ah bon ! Ce n’est pas pour dire qu’un être vivant, accessoirement humain, est apparu dans ce bas monde ?

Toujours d’après Wikipedia, la personnalité juridique est une fiction juridique attribuée aux personnes physiques (êtres humains) et aux personnes morales (groupements tels que : entreprises, associations, État et ses subdivisions).

Je ne savais pas qu’un être humain et une entreprise, c’était pareil. Ni que j’étais une fiction, d’ailleurs. Mais bon, on ne peut pas tout savoir.

Et mon « mort en mer » dans tout cela ?

Il faut partir du principe, que les femmes, considérées comme un objet pour les hommes qui ont pondu cette arnaque, représenterait un bateau qui accoste au port pour y déposer sa cargaison. Oui, je sais, l’image est charmante. Mais elle serait hilarante si je parlais du contenu de leurs intestins. Là, il est question de bébés (humains, ce dit en passant).

Il faut être Québécois pour comprendre cette notion. En effet, ce concept tiré des lois maritimes, est en vigueur sur le sol de notre ancienne colonie d’Amérique du Nord.

Comme les femmes ne sont plus des êtres vivants, faites de chair et de sang, mais juste des rafiots, elles sont soumises aux lois maritimes commerciales. Et leurs marchandises sont les êtres humains qui proviennent de leur soute.

La déclaration de l’enfant auprès des services d’état civil agit comme par magie. C’est à ce moment-là que l’être humain devient un numéro de sécurité sociale, fixant son statut d’être vivant libre à celui de marchandise.

La subtilité commence pour nous, Français.

D’après les lois maritimes, quand un bateau disparaît, les marchandises et les marins sont considérés comme perdu en mer. Il faut attendre 7 ans avant que les êtres vivants, toutes espèces confondues, soient reconnus morts aux yeux de la loi.

Ces lois, qui ne sont officiellement pas en vigueur en France (enfin, pas à ma connaissance), montrent le bout de leur proue dans nos actes de naissance.

Personnellement, je possède les actes de mes enfants, établis peu de temps après leur naissance. Leurs prénoms sont écrits suivant la typographie française. Pour un nom propre, la première lettre est en majuscule, les autres sont en minuscule.

Cet acte officiel n’a aucune raison de changer, car un corps ne peut naître physiquement qu’une seule fois. Pourtant, il nous est demandé un acte de moins de trois mois pour refaire tout papier administratif.

Pourquoi ?

Parce que l’acte change en vieillissant. Va savoir pourquoi, les prénoms se transforment et s’écrivent en lettres capitales.

Et écrit en lettres capitales, nous ne sommes plus considérés comme des êtres humains, mais comme des sociétés.

Ce n’est pas moi qui l’invente, cela fait partie des règles typographiques de la langue française.

Alors !

C’EST QUOI CE BORDEL ?!

Mon éveil de la fraude du nom

Je me suis penchée sur la fraude du nom légal, presque par hasard. Il faut dire que mon amie Véronique, que j’ai rencontrée lors de mon séjour à Tahiti, n’y est pas pour rien.

En effet, via Facebook, nous avons continué à communiquer, après mon retour en France. Je lui racontais comment se passait ma nouvelle vie en région bordelaise. De son côté, elle me narrait ses aventures judiciaires pour sortir son logement du système. Parfois, je me noyais un peu entre les différentes lois polynésiennes et les lois françaises. Il semblerait que tous les Polynésiens ne soient pas au courant, mais au fenua, il est interdit de vendre la terre. Et pourtant, la popa’ā Véronique a gagné le droit de loger gratuitement dans l’appartement qu’elle occupait à l’époque.

Pour des raisons familiales, elle est revenue en France également. Et c’est à ce moment-là qu’un esprit cartésien comme le mien cherche à faire le tri. Mon amie fait partie de ces individus qui accueillent les synchronicités comme autant de messages, de guidances, que leur envoie l’univers. Ajoute à cela qu’elle utilise souvent les termes « divin » et « sacré », alors qu’un dieu n’est pas pour moi d’une grande nécessité en ce bas-monde, à part pour justifier des guerres injustifiables. Ma coupe est pleine de contradictions.

C’est bien beau tout ce blabla, mais quel rapport avec la fraude du nom, me direz-vous.

Véronique et ses guidances, justement. Plus elle m’en parlait et plus je m’interrogeais.

Et me voilà t’y pas en train de sortir les actes de naissance de toute ma famille, mes papiers d’identité, ma carte vitale et moult factures pour vérifier les dires de mon amie. Dur dur pour moi de constater l’évidence :

Je ne suis pas un être humain aux yeux de mon pays, mais un bien commercial. Quel que soit le document entre mes mains, mes prénoms et mon nom de famille sont écrits en lettre capitale (tout en majuscule). Signe que je suis considérée comme une société.

J’ai écouté d’une oreille plus attentive les paroles de Véronique, et là, cela m’a paru comme une évidence. Comme je suis autrice, je n’ai pu m’empêcher de dire à mon amie de faire un livre sur toute cette histoire.

J’ai vu nos lois, notre constitution, notre président avec un œil différent. La question qui se pose dans l’esprit de toutes les personnes auxquelles j’en parle n’est pas vraiment une question, d’ailleurs. On me dit : on n’a pas le choix.

Curieux ? Pourquoi n’aurions-nous pas le choix ?