Tous les ans, nous avons droit à une journée spéciale pour le genre féminin. Il semblerait que ce jour-là, toutes les difficultés des femmes soient mises également à l’honneur. Si je puis l’exprimer ainsi. Le 8 mars, il semblerait que les femmes aient le droit légitime de crier leur ras-le-bol, et de dire que leurs conditions de vie, elles ne sont vraiment pas tops. Car est-ce vraiment honorable, de nos jours, que d’être encore obligé de :
– demander l’égalité de salaire alors qu’on en parlait déjà quand j’avais 20 ans (il y a plus de 20 ans) ;
– de demander une justice équitable, pour endiguer les violences conjugales ;
– de ne plus vouloir de harcèlement sous quelques formes que ce soit ;
– de…
… la liste est tellement longue.
Un jour, j’ai entendu un documentaire qui disait qu’une entreprise avait dépensé beaucoup d’argent pour augmenter le salaire de leurs employées (femmes, bien sûr, c’est toujours elles qui amènent les dépenses inutiles) et réduire ainsi à « seulement » (morte de rire) 3 % de différence (donc pas encore égal) entre les revenus des femmes et celui des hommes.
ALLO !! Cela veut dire quoi ?
Il faudrait arrêter les moult décrets et les lois qui ne servent à rien, puisque, apparemment, personne ne les met en pratique.
D’autant que l’article 1 du Code civil nous dit :
« Les lois sont exécutoires dans tout le territoire français, en vertu de la promulgation qui en est faite par le Roi. »
Il n’y a plus de roi depuis l’abdication, en 1848, de Louis-Philippe, dernier roi de France. Pour le coup, les lois ne sont pas appliquées. Cela n’a rien d’étonnant, puisque les lois qui prônent l’égalité entre les femmes et les hommes vont à l’encontre du sacro-saint patriarcat. Sans oublier que ça ne remplit pas les poches du capitalisme.
Il suffirait des fiches techniques pour chaque emploi existant, une base salariale fixe. Une augmentation de tous les salaires à l’ancienneté, et le problème serait résolu.
À travail égal, salaire égal (c’est la loi légale, et en plus, c’est légitime). Certains pays ne faisant aucune différence entre les genres, quand il s’agit de l’emploi, ne sont pas classés dans les pays pauvres pour autant. Alors !? Pourquoi pas chez nous ?
Gentes Dames ! Si nous arrêtions de vouloir être les égales des hommes !
Voulons-nous vraiment travailler sans nous soucier de nos familles ? Non.
Pour celles qui en ont, car nous ne sommes pas toutes nées pour devenir mères et/ou compagnes d’un homme.
Voulons-nous devenir des requins pour avoir la place de choix ? Non. Avancer dans la bienveillance n’est pas contradictoire avec le fait de briller au sein du groupe.
Je trouve que l’on confond le féminisme à outrance, dans le seul but de dégager l’homme, et le besoin d’équité. Nous y avons, toutes et tous, droit, et ce dans tous les domaines.
Tous, car les hommes sont écartés de certains de leurs droits naturels et légitimes, comme celui d’être considérés comme un parent, autant qu’une femme. À l’heure des biberons et/ou des tire-lait, il n’est pas normal de trouver génial qu’un rugbyman puisse prendre son congé paternité sans perdre sa place dans l’équipe.
Nous ne souhaitons pas castrer les hommes. Juste pouvoir leur dire de fermer leur gueule un peu plus de trente secondes ; exprimer nos opinions sans être contredite pour chaque mot un peu trop engagé ; brûler le dîner sans y laisser une partie de notre estime de nous. Ne pas que l’on prenne notre salaire pour de l’argent de poche.
Je fais ma méchante ! Il va falloir conclure avant de devenir sadique.
Gentes Dames, nous sommes déjà considérées comme des hystériques patentées. Nous n’avons rien à perdre (voir tout à gagner) :
– en n’apportant pas les cafés, à moins d’être serveuse ;
– à gueuler sur un homme « sale porc ! », quand il nous manque de respect ;
– à leur suggérer de retourner dans leur zoo, quand ils gèrent mal leur testostérone ;
– à leur faire comprendre que si vous êtes si moche que ça, il n’a qu’à foutre le camp et il verra bien si le boudin, elle ne trouve pas des hommes à la pelle pour le remplacer ;
– à mettre la valise de notre futur ex-compagnon (valable aussi pour les ex-compagnes) devant la porte suite à une « toute petite claque de rien du tout que tu en fais vraiment des pataquès pour pas-grand-chose » ;
– à…
Enfin, vous voyez ce que je veux dire.
Nous sommes source de vie. Sans femme, c’est l’extinction de l’espèce humaine. Sans homme, c’est procréation par insémination artificielle. À l’heure actuelle, nous avons de quoi faire dans les banques de sperme, ainsi que la technologie.
Nous sommes le tout, les mères, les sœurs, les femmes, les filles, à la fois servantes et princesses, diablesses et déesses.
La grève du sexe fait partie de l’histoire des femmes, dans de nombreux pays, afin d’obtenir quelque chose des hommes. Vérifiez par vous-même, vous serez étonnées par tous les combats que les femmes ont menés jusqu’à nos jours.
Mais je dois confesser :
Les hommes évitent de brutaliser la femme que je suis. Ou alors, je n’ai pas encore croisé d’homme suffisamment suicidaire.
Fille d’une mère célibataire ancienne femme battue, qui, après un « tout petit » coup de poing, s’est décidée à fuir, je ne peux pas être entièrement impartiale dans cet article, puisque j’ai vu, enfant, les côtés, surtout négatifs, d’être une femme.
Ni princesse, ni déesse, je ne veux pas de cette journée de la femme.
Je suis un être humain qui a droit au respect, à l’égalité, à l’équité tous les jours de ma vie.
BORDEL DE MERDE !!!!